dimanche 12 février 2012

CALEPIN DE VOYAGES : 2 semaines pour parcourir le Tamil Nadu et le Karnataka

Du 18 février au 2 mars 2012 nous étions au Tamil Nadu et au Karnataka. Nous vous invitons à revivre avec nous ce parcours, du moins par le biais de ce carnet de voyage dont l'ambition se résume à compléter les précédents que vous pouvez re-parcourir dans la rubrique "calepin de voyage”. Nous y étions non seulement pour continuer la préparation de ce que nous appellerons "voyages solidaires", mais aussi et surtout pour la poursuite du chantier "Kilvelur 2008". Loin des foules, de la circulation anarchique et polluante des grandes métropoles indiennes, nous avons parcouru près de 1800 kms dans une Tata et non notre ambasador habituelle, symbolisant pourtant pour nous un mode vie au même titre que le port du Sari par la femme indienne, cela parmi les paysages ruraux des états du Tamil Nadu et du Karnataka ou nous nous sommes laissés entraîner, immerger dans la culture hindoue depuis 14 ans. Le fil rouge de cette année était la remontée de la Kaveri jusqu'à sa source : l’une des 7 rivières sacrées souvent appelée "le Gange du sud". Pour rappel, celle-ci prend sa source dans les Ghâts occidentaux du Karnataka pour se jeter dans le golfe du Bengale, au Tamil Nadu, dans un delta de plus de 150km. La Kaveri considérée comme 2e fleuve sacré en Inde livre à celui qui recherche l’authenticité sur tout son parcours de magnifiques sites touristiques et spirituels connus uniquement par les populations indiennes (surtout côté Karnataka).Volant sur la Qatar Airways, nous atterrissons à Chennai (Tamil Nadu) à 3h25, à moins de 170 km de Pondichéry (soit 2 h et demie de voiture maintenant : autoroutes !). Notre point de départ étant Pondichéry, pour qu'après une journée d’acclimatation et de préparation de notre voyage avec notre chauffeur habituel, nous partions vers kilvelur, lieu de notre chantier.Parcourant les rues de Pondichéry depuis 1998, nous n’y effectuons plus, tout comme à Mamallapuram lorsque nous nous y arrêtons, que les courses de dernière minute si c'est au retour ; cela entre les visites des amis que nous avons pu y rencontrer au fil des ans, Rajkumar cette année. Cette ville, ancien comptoir français, baignée par les eaux du golfe du Bengale, fut développée par le gouverneur français François Martin. Les rues s’y coupent à angles droits, ce qui est rare en Inde, et portent encore leurs noms français. L'existence de la cité remonte très loin, aux temps védiques, où elle s'appelait Vedapuri et qu'y vivait le grand sage Agastya. En l'an 900, une université de sanskrit y avait pris une grande importance. D'une flânerie dans les rues de la "ville blanche", on retiendra le Musée où sont conservés meubles et objets de l'époque coloniale, le Lycée français, l'École française d'Extrême Orient, l'Église Notre Dame des Anges, l'atelier de broderie des religieuses de St Joseph de Cluny, le monument aux morts, le monument dédié à Gandhi, en bordure de la mer, et la statue de Dupleix. Pour ceux et celles qui se sont laissés convaincre de visiter Pondichéry à la suite de la série romanesque diffusée sur France 2 "Rani”, sachez que beaucoup d’images, notamment celles du fort et de la plage ont été tournées à Tranquebar, comptoir Danois situé à environ 150km au sud. Pondichery a été aussi le siège de la Compagnie Française des Indes Orientales, créées par colbert en 1654, ayant comme port d'attache Lorient, ville natale de mon épouse : peut le pourquoi d'un certain attachement ! Cependant, nous ne saurons que vous rappeler combien il est agréable de flâner en fin de journée sur la promenade en bord de mer, ou et marchands ambulants y viennent également prendre le frais. C’est donc au sein d’une magnifique guest house, en périphérie de Pondy, au calme, ("la maison blanche", tenue par un français), seulement à 10’ du Cours Coubert, que nous établissons notre QG.
Dès le lundi matin nous partons vers kilvelur, première grande étape du voyage puisque nous y redémarrerons le chantier du futur auditorium et veillerons tant à définir la finalisation du projet Kilvelur 2008 qu’à son après… ! 190 km en 4h, c'est du progrès car nous évitons désormais plusieurs grandes villes (Chidambaram, Sirkazi). Nous y arrivons vers 14h, après une halte à Nagappattinam pour déjeuner. Saras, la directrice nous accueille, nous présente le président des parents d'élèves ainsi que le responsable du temple de Sikkal (ville voisine). C'est aussi le moment des retrouvailles avec les profs (14 ans .......! pour certaines d'entre elles), les élèves et le chantier biensur. Notre hôte étant occupée par l'organisation des examens de ses élèves, ses invités pour parler de l'évolution de son école, nous déposons l'argent dans le coffre et nous en profitons pour aller nous installer dans la maison qui nous abrite depuis 14 ans lorsque nous sommes à Kilvelur. Une fois de plus, nous constatons combien la ville évolue : de nouveaux bâtiments, de nouveaux commerces, cependant toujours les mêmes problèmes (coupures électriques plusieurs fois par jour). En soirée nous repartons pour Nagappattinam, pour la visite d'un salon organisé en l'honneur des 64 ans de Jayalalithaa Jayaram, Chief Minister du Tamil Nadu, et de tout ce qu'elle fait avec son gouvernement en matière de développement local . Au fil de la visite des différents stands on peut voir et mesurer les nombreuses actions engagées pour l'agriculture, la scolarisation des enfants, l'accès aux soins en milieu rural ou le developpement du "green". Une nouvelle occasion de rencontrer les managers des Temples de Sikkal, Kilvelur et Tiravarur qui ont eux aussi leur stand. La soirée à la maison est enfin consacrée à partir du mariage de l'ainée (Sankari) à la problématique des mariages arrangés et surtout inter castes. C'est l'occasion de comprendre et découvrir ce que nous appellerons ici des "secrets de famille". Après une première nuit difficile sur notre lit de fortune (deux bancs recouverts de couvertures), du bruit dans les rues (pétards, fanfares) car c'était Maha Shivatri nous nous empressons de d'aller à l'école pour l'estimation de l’avancement du chantier. Toute la partie "ossature béton" est terminée et la structure est déjà utilisée pour abriter du soleil (35°) les jeunes filles qui passent leur examen. Cette année, l'école compte 836 élèves. Cependant les éffets du planing familial font entrevoir une future baisse d'effectif car il y bien plus d'élèves en Xème qu'il n'y en a en 6ème (à suivre). Dans la deuxième partie de la journée nous allons à la rencontre de notre ingénieur dont nous n'avions pas de nouvelles téléphoniques : et pour cause, il est hospitalisé. Nous n'aurons pas donc l'occasion de voir le redémarrage du chantier lors de notre séjour. Présents à Tiruvarur pour quelques courses et cadeaux, nous sommes rejoints par Shindu, la fille de Saras, encore à l'université de Thanjor. De nouveau à Kilvelur à 21h30, nous en profitons pour parler de ce qui pourrait l'après kilvelur 2008. 2 projets sont à l'ordre du jour ! Celui de Saras relevant du renforcement de la sécurité qui consiterai à créer un tunnel ou une passerelle entre les deux sites afin d'éviter aux élèves de traverser la rue plusieurs fois par jour et de maintenir le portail de l'école fermé. Le notre consistant à rendre le site totalement à énergie positive et ainsi faire que les coupures électriques n'aient plus d'incidences sur le fonctionnement des cours et en même temps s'affranchir de la facture électrique mensuelle de 3000 roupies. C'est le nôtre qui sera pris en considération dans l'immédiat car il répond déjà à une volontée gouvernementale d'encourager ce type d'initiative. Un devis et une étude approfondie sera fait dans les tous prochains mois. Ce projet intitullé "kilvelur 2014" répond à notre concept habituel : engagements tripartite (local, gouvernemental, ONG).
Cette journée sera principalement marquée par la visite annuelle de Vasantha Kumari responsable de Gandhi Village et du déjeuner consacré à la présentation de ses actions et expression des besoins. Après une journée au rytme local nous retrouvons Saras à 20h30 pour une soirée (jusqu'à 23h30) consacrée à l'astrologie et les croyances inexpliquées. Bref de quoi déstabiliser toute personne cartésienne....!Comme toute dernière journée, le 23 sera très chargé ! Visite le matin de madame la présidente du "Gram Panchayat" (communautée des communes) pour l'inviter à l'hommage que l'école est cessée nous faire l'aprèm. Puis visite d'une autre école à Nagappattinam dont la directrice n'est autre que la copine de Saras. De 16h à 17h30, au rytme des discours des officiels, toute l'école et personnalités n'eurent qu'encouragements et remerciements pour toutes nos bonnes actions. Enfin un spectacle des élèves conclu l'évènement, laissant présager ce que sera notre inauguration l'an prochain lors du voyage prévu à cet effet. S'en suit la visite de Vasantha qui offre le traditionnel churidar à Ingrid. Puis la signature du reçu relatif au dépôt de l'argent pour le chantier et contrat de parfait achèvement des travaux avant le 30 avril 2012 en présence de R. Krishnamoorthi et de 3 professeurs. Enfin, 22h nous pouvons dîner en compagnie de Meena, Sindhu, Nagarajan et passer cette dernière nuit à Kilvelur.Départ pour notre périple dans le karnataka avec une alte à Hosur (toujours dans le tamil Nadu, à quelques kms de la frontière du Karnataka). Soit 9h de voiture avec une halte à Namakkal seulement ! Le temps d'y déjeuner et d'admirer le magnifique fort qui domine la ville. Nous en avons fini avec le Tamil Nadu et nous nous préparons à découvrir le Karnataka. Après une nuit réparatrice dans un magnifique hotel, à 9h nous partons pour les 180 kms nous séparant de Mysore (toujours prononcer à l'anglaise si on veut avoir une chance d'être compris). Arrivés avant 13h, nous nous installons dans un hotel face au "Mysore Palace". Notre pemière visite fut la colline de Chamundi qui domine la ville (1062 m d'altitude). A son sommet, le temple (du 12è) de Sri Chamundeswari, déesse protectrice de la dynastie Wodeyar. Le gopuram à sept étages de ce temple mesure 40 m de haut et est recouvert de statues représentant la déesse dans toutes les attitudes. Pas très courageux cette année, nous n'emprunteront pas l'escalier de 1000 marches que les pèlerins doivent gravir, et donc c'est en voiture que nous y allons. A mi chemin, nous sommes allé tout de même rencontrer la monumentale statue du taureau Nandi datant du 17è siècle et taillée dans un monolithe de 5 mètres de haut, qui se trouve en réalité à mi-chemin si on emprunte l'escalier. Comme toute ville programmée par de nombreux "tour-operators", l'affluence de touristes occidentaux fait émmerger, arnaques, mendicité, sollicitations multiples, etc... : bref tout ce que nous ne trouvons pas dans les contrées que nous traverssons habituellement. Parmi les grands monuments de Mysore, il y a aussi la cathédrale néo-gothique "sainte Philomène" qui est une des plus grandes églises de l'Inde. Elle fut édifiée dans les années 1930 par des architectes français qui s'inspirèrent de la cathédrale Saint-Patrick de New-York et de la cathédrale de Cologne. Être à Mysore, c’est ne pas rater la visite de Devaraja Market, un des plus beau marchés du sud de l’inde : c'est pour cette raison que nous l'avons fait deux fois !
Mysore est située à 146 km au sud-ouest de Bangalore. Le charme de Mysore réside en son cadre verdoyant, son palais d'inspiration dravidienne, indo-musulmane, orientale, qui fut construit par un architecte anglais en 1912 à la suite de l'incendie du palais précédent en 1897. Le palais y est illuminé tous les dimanches soirs (19 à 20h). La ville, située à environ 800 m d'altitude, est réputée pour son climat agréable et est connue des touristes en raison de ses soieries, de la fabrication artisanale de l'encens et de son bois de santal. Ce dimanche matin nous allons à Srirangapatna situé à 15 km de Mysore, sur la route de Bangalore ou se trouve les vestiges de ce qui fut une des plus grosses forteresses d’Inde. C'est l'ancienne capitale du sultanat de Mysore où Tipû Sâhib fut vaincu par les britanniques en 1799. Avec l'aide d'un guide local, nous visitons les impressionnants remparts, le Temple et ce qui fut la prison sur les bords de la Kavery. La Kavery a cet endroit se sépare en deux et fait qur Srirangapatna est une ville insulaire. A quelques Kms se trouve la résidence d'été du Sultan Tippu que nous ne visiterons pas, préferant nous rendre au mausolée du sultan et de sa famille. De retour à Mysore, nous visitons le magnifique Palais, symbole de la folie des grandeurs des maharajas. Tout est extravagances, opulence, grandiose, succession de pierres précieuses, miroirs, teck sculpté, portes en argent massif, mosaïques, marbres incrustés de pierres précieuses, etc.....pas assez de qualificatif. Le revoir le soir totalement illuminé (uniquement le dimanche soir de 19h à 20h) est un véritable bonheur : les illuminations du Parc Disney semblant à l'économie en comparaison..!
Sur la route de Madikeri, peu de touristes, uniquement les paysages ruraux que nous affectionnons, bien que differents du Tamil Nadu car point de Temples aux couleurs vives. Notre camp de base est prévu à Madikeri à une distance de 44 kilomètres de Talacauvery, notre objectif. Nous sommes dans le Brahmagiri, à une haltitude de 1276 mètres au-dessus du niveau de la mer, dans un paysage montagneux au milieu de plantations de café, d'épices. Au terme de 2 heures de route défoncées et de multiples détours, nous arrivons au temple Talakaveri, réputé pour ses pouvoirs miraculeux. Il est dit que si vous vous baigné dans le filet d'eau, source de la rivière sainte, vous serez guéris tant de vos soucis physiques que psychologiques. Le panorama y est tel que de très nombreux touristes indiens y viennent ne serais ce que lors d’un jour férié, surtout si vous grimpé sur la colline surplombant le Temple. De retour à Madikeri, nous visitons le fortin anglais encore intact. Nous sommes dans des contrées ou l'anglais est peu où même pas parlé et où toute réponse à une demande de renseignement doit être vérifiée et re-vérifiée si on ne veut pas faire de kms inutiles.
Avant notre départ pour Sravannabelgola à la rencontre de celui que l’on appelle "beau seigneur", la statue de Gomateshvara représentant un saint jain (Bahubali). Nous sommes allé à Abby Falls, des cascades au milieu de plantations, à 9 kms de Madikeri : un havre de paix et de fraicheur ! Pour rejoindre Sravannabelgola, nous passerons par Somvarpet et Hassan, toujours des routes peu carrossables et aux paysages très changeants, aux cultures variées : plantations de café, poivre puis maïs, tournesol, rizières, gingembre, etc.. Nous arrivons enfin en début d'après midi dans la ville dominée par Gomateshvara. Cette ville est au pied de deux collines, toutes deux surmontées de temples jaïns. Sous cette chaleur écrasante (35°), il nous est fortement déconseillé de monter sur la colline via les marches taillées dans la roche et d'attendre la soirée ou le lendemain matin. Conscient de la difficulté qui nous attend, nous jetons notre révolu sur la plus petite des collines, faisant face au Gomateshvara et décidons de monter sur celle du "beau seigneur" le lendemain matin à 7h30. Nous en profitons pour faire quelques achats (sculptures) et passons la nuit dans l'unique hotel à 500 roupies la nuit que nous avons trouvé au pied de l'escalier qui nous attend, à bloquer la porte qui ne ferme pas avec le lit que nous avons déplacé pour la cause. Point d'eau chaude, ni de télé, une nuit au rytme du ventilateur d'un autre age ......!Levés de bonne heure, après avoir pris notre petit déjeuné, nous nous élançons vers le sommet à la fraiche. Après être passé devant un bassin sacré, au pied de la colline d'Indragiri, on quitte ses chaussures avant de gravir les 614 marches taillées dans la roche. Le but : assister au bain de pieds du "beau seigneur". Celui-ci est sculpté dans un seul bloc et mesure 17 m et est agé de plus de 1000 ans. Si ses pieds sont lavés tous les matins, son corps l’est tous les 12 ans lors d’un très grand rassemblement de la communauté jaïn. Après Mysore, Talacauvery, c'est ici notre troisième grand rendez-vous de ce carnet de voyage. Enfin vers 10 heures nous partons pour Bangalore, soit quelques 140 km pour la conclusion de notre périple.
Bangalore, capitale du Karnataka, Silicon Valley indienne, est la 5ième ville d’Inde, alors que Chennai (Tamil Nadu) à 330 km de là est la 4ième. Cette capitale étant avant tout grand centre industriel, la circulation y est difficile à toute heure de la journée et de la nuit : nous ne nous y sentons pas à l'aise. De Bangalore nous ne retiendrons pour cette première rencontre que la visite du plus grand marché local (City Market) situé dans la vielle ville et Lal Bagh, le jardin botanique créé au 18ème siècle. Nous profitons de nos derniers moments dans la capitale a nous reposer (car la nuit sera courte) et autour d'une bierre au bar de notre hotel. Notre avion prévu à 4h30 du matin, nous devons être à l'aéroport à minuit 30 : Arasu, notre chauffeur ayant peur du trafic à souhaité partir de l'hotel à 22h .........bilan nuit blanche !
Ce vendredi 2 mars à 4h30 du matin nous nous envollons pour Doha et ensuite Paris. A 15h30 nous étions enfin revenus aux Ulis. Le détail du périple, soit 1800 km dans de nouveaux lieux vous seront commentés et illustrés dans un message futur et dédié aux voyages. Ce document représente le fil rouge qui guide nos objectifs quotidiens qui peuvent être modifiés au gréé de l’avancement en terrains inconnus ……..

mercredi 1 février 2012

GENERAL : La Lettre d'Information du mois de Février 2012

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